Terme très utilisé en gériatrie et peu connu du grand public, le syndrome de glissement représente un véritable danger sur l’état de santé d’une personne âgée lorsqu’il n’est pas pris à temps. Considéré comme une forme de dépression dans certains pays, nous allons passer en revue dans cet article tout ce que vous devez savoir sur cette pathologie : savoir en reconnaître les signes et envisager des solutions comme l’installation d’une téléassistance.
De quoi parle-ton lorsque l’on évoque un syndrome de glissement ?
Cette pathologie a été évoquée pour la première fois en 1956 par Jean Carrié. Ce gériatre a mis en évidence le syndrome de glissement dans sa thèse sur « les modes de décès des vieillards à l’hospice ».
Qualifié parfois de « suicide inconscient », ce syndrome se définit par une altération progressive de l’état de santé aussi bien physique que mentale d’une personne. Il touche un public fragile avec une moyenne d’âge assez élevée, aux alentours de 80 ans.
La façon dont il se caractérise
Ses caractéristiques sont assez proches de ceux de la dépression. Cette similitude est encore au cœur de diverses études médicales. En effet, certains pays ont tendance à dire que le syndrome de glissement est une forme de dépression. Pour d’autres, elle s’en distingue car certains signes apparentés à la dépression, comme l’envie suicidaire ou la culpabilité, ne sont pas présents chez les personnes souffrant du syndrome de glissement.
Une étude clinique menée en 2012 auprès de plusieurs patients d’une maison de retraite de Rabat, montre que les individus qui présentent ce syndrome souffrent de diverses pathologies tels que des troubles hormonaux, cardiaques ou respiratoires.
Dans la plupart des cas, il apparait suite à un choc émotionnel tel que :
- La perte d’un proche comme le conjoint ;
- Un évènement marquant à l’image du confinement des personnes âgées vécu en 2020 ;
Le syndrome de glissement peut aussi se manifester après divers traumatismes :
- La rémission suite à une maladie grave ;
- Une chute (qui touche 1 senior sur 3 chaque année). Si la personne n’est pas équipée d’une téléassistance permettant une prise en charge rapide, elle encourt le risque de séquelles pouvant avoir de graves conséquences sur son état de santé ;
- Un séjour à l’hôpital, un accueil temporaire en maison de retraite ou tout évènement ayant entrainé une absence du domicile.
Ces listes non exhaustives peuvent être complétées par tout autre évènement perturbant la routine installée dans la vie de la personne.
Les symptômes qui doivent alerter
Le premier symptôme du syndrome de glissement est un changement soudain du comportement. Ce phénomène est suivi assez rapidement d’une perte d’autonomie. En général, la personne âgée perd goût à la vie, plus rien n’a d’importance pour elle. Ceci s’accompagne d’un refus catégorique de réaliser les gestes de tous les jours comme se lever, s’habiller, se rendre aux toilettes et manger. D’autres symptômes peuvent se manifester comme l’angoisse. Cet état, dans un premier temps, n’est pas dû à un problème de santé physique. Néanmoins, s’il perdure, il aura inévitablement un impact pour laisser entrer progressivement la personne vers une dépendance plus ou moins forte.
Les proches auront cette forte impression que la personne se laisse « glisser » progressivement vers la mort, sans y remédier.
Les conséquences du syndrome de glissement
L’un des risques de ce syndrome est de développer des troubles mentaux sévères dont le plus caractéristique est l’anorexie (perte d’appétit) identifiable par une perte de poids rapide du senior. On peut aussi remarquer le développement d’une adipsie (perte de la soif).
D’autres troubles peuvent également se manifester comme le repli sur soi, le refus de communiquer ou encore le refus de recevoir des soins.
Existe-t-il un traitement pouvant le guérir ?
Concrètement, il n’existe aucun traitement pouvant guérir le syndrome de glissement puisque celui-ci est en grande partie lié à des troubles psychiques. Néanmoins, s’il est amené à entraîner une dépression, alors le médecin prescrira à son patient des anti-dépresseurs ainsi qu’une psychothérapie.
Cet état n’est néanmoins pas irréversible. L’entourage a un rôle primordial à jouer pour éviter que le proche âgé souffre du syndrome de glissement :
- Être attentif à ses besoins, en particulier lorsque le senior a subi un traumatisme. Il faudra alors s’assurer qu’il exécute bien les gestes quotidiens comme s’alimenter ;
- Suivre son état de santé en l’accompagnant régulièrement à ses rendez-vous médicaux ;
- Maintenir le lien social en lui proposant des activités telles que des jeux de société.
Si la personne âgée présente l’un des symptômes, il est préférable d’agir très vite. Plus la prise en charge est rapide, plus elle a des chances de reprendre goût à la vie. D’ailleurs la soudaineté de ce syndrome et la dégradation rapide de l’état de santé entrainent bien souvent une hospitalisation de la personne pour recevoir des soins adaptés.
Source :
Le syndrome de glissement : Cairn.info (Portail consacré au sciences humaines et sociales)
La téléassistance en prévention des risques
A partir d’un certain âge, il est nécessaire de s’équiper d’un système permettant de mener une vie autonome à son domicile. Ceci est tout à fait possible grâce à la téléassistance senior proposée par Filien ADMR. Il s’agit d’un boitier téléphonique connecté à un bip émetteur porté en médaillon ou en bracelet. En cas d’urgence, un appui sur le bip permet d’alerter un centre d’écoute disponible 24h/24 pour recevoir de l’aide.
La téléassistance pour personnes âgées est un excellent moyen de garantir une prise en charge rapide suite à une chute, un malaise ou une agression. En plus de rassurer les aidants, ce service est éligible au crédit d’impôt de 50%. Ce qui signifie que le coût de l’abonnement est réduit de moitié !
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Demandez votre devisQuels sont les symptômes caractéristiques du syndrome de glissement ?
Lorsque vous faites face à une personne présentant un syndrome de glissement, l’un des premiers symptômes est son changement radical de comportement. Elle se replie sur elle-même et perd progressivement goût à la vie. Elle va également présenter des symptômes comme le refus de s’alimenter, de se lever et de se doucher. Cet état est très caractéristique de la pathologie considérée comme un « suicide inconscient ». Il s’accompagne également d’une perte d’autonomie.
Quelle est la différence entre syndrome de glissement et dépression ?
Des études cliniques sont encore menées au niveau international pour savoir si ces 2 troubles peuvent s’apparenter. Certains pays considèrent que le syndrome de glissement est une forme de dépression. Pour d’autres, ce n’est pas le cas car certains symptômes de la dépression comme l’envie suicidaire ou l’autodestruction ne se manifestent pas dans le syndrome. D’ailleurs certains considèrent même la dépression comme un élément déclencheur du syndrome. La limite reste donc mince et à éclaircir !
Comment éviter qu’un proche âgé souffre du syndrome de glissement ?
Lorsque le syndrome est lié à une dépression, la prise en charge doit être faite par un professionnel de santé qui prescrira le traitement adéquat.
Pour éviter qu’un proche souffre de cette pathologie, il faut faire preuve de beaucoup d’attention, en particulier à la suite d’un choc émotionnel ou tout autre traumatisme. Il faut également que le suivi de l’état de santé soit réalisé régulièrement et que des activités soient proposées pour éviter le repli sur soi. En cas de présence d’un symptôme, il est nécessaire d’agir vite pour une prise en charge rapide avec des soins adaptés.