Symptômes de la fin de vie : savoir les identifier

Des symptômes physiques et psychologiques apparaissant en différentes phases

Nous rappelons que la liste de ces symptômes de la fin de vie est non exhaustive et s’adapte au cas par cas. Son but est d’accompagner au mieux le patient atteint d’un cancer et sa famille dans la compréhension des étapes qu’ils devront franchir.

Quelques mois avant la phase terminale

Même si la personne malade a entamé un parcours de soins palliatifs pour mieux gérer la douleur, pendant cette période des changements physiques apparaissent, notamment :

• Un état de faiblesse générale qui se caractérise par une somnolence et une grande fatigue générée notamment par des troubles du sommeil et la prise de médicaments dans le cadre du protocole de soins ;
• Une perte d’appétit liée à l’affaiblissement du système digestif. D’ailleurs, à terme, celle-ci peut engendrer des nausées voire des vomissements noirs en fin de vie (voir la phase terminale ci-dessous).

En plus, dans la liste des symptômes de la fin de vie, il est possible d’observer un désintérêt total de sa part, en particulier lorsque le patient prend conscience que son décès est proche. Il commence alors à perdre peu à peu le goût à la vie en se mettant en retrait de sa famille et de ses proches.

Lors de la phase terminale

A cette étape proche du décès, où l’état de santé se détériore soudainement et de façon rapide, de nombreuses évolutions physiques sont visibles :

• La perte de poids chez le patient qui est la suite logique de la perte d’appétit, de l’état d’affaiblissement général et parfois même de la prise de certains médicaments. Des vomissements noirs en fin de vie peuvent également être constatés. Cela signifie que le système digestif de la personne contient du sang ;
• La couleur et l’apparence de la peau sont également modifiées. Elle s’affine, s’assèche et pâlit. Pour certaines personnes, la peau du visage devient grise. Sur certaines zones du corps, en particulier sur les ongles, elle peut même devenir bleue ;
• L’incontinence qui est due au relâchement des muscles est aussi l’un des symptômes de la fin de vie pour un malade ;
• Des changements de température peuvent aussi être des signes. Ainsi, les extrémités comme les mains ou les pieds semblent froides ;
• Enfin, il est possible d’observer des changements dans le rythme de la respiration. Elle peut devenir plus lente ou au contraire très rapide. Dans certains cas, des médecins ont observé chez des personnes malades du cancer, qu’elles restaient même en apnée pendant quelques secondes.

Psychologiquement, cette période place également le patient dans un état de confusion car il se retrouve déjà entre deux dimensions : la vie et la mort. Il peut paraître agité, voire même désorienté sans qu’il puisse reconnaître les membres de sa famille ou ses amis.

La lucidité terminale

Autre symptôme de la fin de vie assez méconnu, la lucidité terminale est une brève période d’amélioration de l’état de santé du patient. Ce regain soudain des capacités mentales et/ou physiques peut être perturbant pour les proches et reste à ce jour inexpliqué par le corps médical. D’ailleurs, un projet nommé « Lucideuil » lancé par l’Université de Lorraine propose de mieux comprendre ce phénomène.

Comment accompagner son proche en fin de vie ?

Dans ce chapitre, nous vous apportons de nombreux conseils pour accompagner votre parent qu’il soit à domicile ou en établissement en fonction des différents symptômes de fin de vie cités ci-dessus et susceptibles d’apparaître tout au long du processus.

Patience et compréhension

Ce sont les maîtres-mots à mettre en œuvre, en particulier lorsque l’état de faiblesse générale apparaît. Les visites au chevet d’une personne en phase terminale d’un cancer peuvent rapidement devenir une épreuve pour elle. Il ne faut pas hésiter à y aller en petit comité et ne pas rester trop longtemps pour lui permettre de se reposer.

Il faut également avoir en tête que, même si le patient n’est pas conscient ou s’il est plongé dans un coma, il peut ressentir ce qui se passe autour de lui. Il ne faut pas hésiter un seul instant à s’adresser directement à lui et à caresser lentement le dos de ses mains pour le rassurer.

Même si cela peut sembler difficile, il est préférable de considérer la survenue d’une phase de lucidité terminale comme une opportunité. En effet, à ce moment, elle reprend ses esprits et de nombreux symptômes de la fin de vie semblent se dissiper. Malgré tout, la maladie est toujours présente et son état se dégradera de nouveau. Alors autant profiter de cet instant de répit pour échanger avec elle et en profiter pour lui dire à quel point elle compte.

Enfin, et ce n’est pas la tâche la plus simple, il faut réussir à comprendre le besoin de solitude lié au détachement dont le malade pourra faire preuve. Il ne s’agit pas d’un rejet de sa famille. Il faut simplement être présent et savoir l’écouter. D’ailleurs, il est possible de se faire accompagner d’un professionnel dans cette démarche, comme un psychologue.

Adapter son régime alimentaire

Nous l’avons vu précédemment, la perte d’appétit est un symptôme de la fin de vie. Dans ce cas, il est nécessaire de s’adapter et de surtout ne pas forcer son proche à manger ou boire. Il doit le faire à son rythme. Par exemple, il est possible de :

• Le laisser choisir ce qui lui ferait plaisir ;
• Favoriser des aliments faciles à manger (potage, purée…) pour faciliter la déglutition ;
• Lui proposer plusieurs petites collations dans la journée à la place de deux ou trois repas ;
• Lui offrir des alternatives comme des compléments nutritionnels oraux (CNO) ;
• S’assurer qu’il s’hydrate correctement en lui proposant des gelées ou des sorbets par exemple.

Bien entendu, il est toujours important de réaliser ces actions conjointement à celles du médecin. Il connaît très bien les symptômes liés à la fin de vie et sait comment les gérer. Son avis est d’autant plus important car c’est lui qui prescrit, entre autres, les médicaments pour lutter contre la douleur. Il connaît donc leurs éventuels effets secondaires.

S’équiper du matériel nécessaire

Que ce soit un membre de la famille directement ou le personnel soignant, il est essentiel de s’équiper des matériels utiles pour accompagner au mieux le malade tels que :

• Un lit médicalisé pour pouvoir le changer de position plus facilement ;
• Du linge de lit léger et en coton de préférence. C’est une matière respirante qui peut se nettoyer et se désinfecter facilement, notamment en cas de vomissement noir en fin de vie ;
• Un kit permettant d’effectuer une toilette au lit ;
• Des protections pour l’incontinence.

Source :
Lorsque le décès est imminent – Le Manuel MSD

La téléassistance Filien ADMR pour une meilleure sécurité à domicile

Avec notre guide, nous espérons avoir répondu à vos attentes sur les symptômes de la fin de vie. En complément, nous vous invitons à découvrir le service de téléassistance senior de Filien ADMR. Sécurisant pour l’utilisateur et rassurant pour la famille, ce dispositif se présente sous la forme d’un petit bip qui se porte en médaillon ou en bracelet. Lorsque la personne rencontre un problème (victime d’une chute, d’un malaise…), elle appuie sur le bouton de ce bip pour pouvoir échanger avec un professionnel situé sur le centre d’assistance 24h/24 de Filien ADMR. Rapidement, ce dernier analyse la situation pour faire intervenir les secours adaptés au domicile.

Pour connaître toutes les solutions de téléassistance proposées par Filien ADMR, ainsi que les différentes aides financières, n’hésitez pas à contacter ses conseillers.

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