Soulager la douleur chez tout individu, y compris les personnes âgées, est considéré comme un acte de bienveillance par tous les professionnels de santé. Cela se traduit entre autres par la prescription de médicaments allant des antalgiques, comme le paracétamol, aux opioïdes, comme la codéine, en passant par les opiacés, comme la morphine.
C’est justement sur cette dernière que nous allons nous pencher, car son utilisation n’est parfois pas sans risque sur la santé des patients. Dans notre guide complet, découvrez à quoi sert ce médicament et tous les effets secondaires de la morphine chez une personne âgée. En complément, nous vous ferons découvrir la téléassistance de Filien ADMR. C’est un service qui favorise le confort de vie à domicile en permettant de recevoir de l’aide 24h/24 en cas de problème.
Dans quels cas la morphine est-elle utilisée ?
Dans l’inconscient collectif, son utilisation est forcément liée à un grave état de santé, voire aux soins palliatifs et à la fin de vie. Or ce n’est pas le cas. La prescription de la morphine par le médecin se fait en fonction de l’intensité de la douleur ressentie par le patient et non en fonction de la gravité de sa pathologie. Elle peut par exemple être prescrite par un dentiste pour calmer un abcès dentaire ou par un chirurgien dans le cadre d’une opération.
Le patient doit la prendre au même horaire chaque jour et respecter la posologie pour que le traitement soit efficace. Bien entendu, la dose de morphine est ajustée en fonction de l’intensité de la douleur et de l’état de santé de l’individu.
L’administration de morphine peut se faire soit :
- Par voie orale généralement sous la forme de comprimés ou de pilules ;
- En injection généralement en perfusion sous la peau, dans un muscle ou dans une veine.
D’ailleurs, vous pourrez entendre parler de différents sels de morphine injectables : chlorhydrate et sulfate. Il faut savoir qu’ils possèdent les mêmes effets pour soulager le patient. Seule leur commercialisation est différente. La morphine sulfate se trouve en Grande Bretagne, au Canada et aux Etats-Unis, alors que la morphine chlorhydrate se trouve en France.
Enfin, sachez que la morphine se classe dans la catégorie des opiacés qui sont issus de produits naturels, généralement des plantes. Il s’agit de l’opium dans le cas de la morphine. Alors que les opioïdes sont des dérivés semi-synthétiques ou synthétiques. Parmi les opioïdes les plus connus, on peut citer l’héroïne ou le fentanyl.
Quels sont les effets secondaires de la morphine sur une personne âgée ?
A l’image de tous les médicaments, la morphine présente un risque d’effets secondaires chez la personne âgée. Néanmoins, leur apparition n’est pas automatique et ils peuvent d’ailleurs être à leur tour soulagés par un traitement adéquat.
Un risque de nausées ou de vomissements
Ces effets sont notamment constatés en début de traitement. Les nausées apparaissent chez 1 patient sur 10 environ. Les cas de vomissement sont plus rares. Pour pallier ces symptômes, le médecin pourra prescrire des antiémétiques dont l’utilisation a particulièrement fait ses preuves pour traiter les effets secondaires des opiacés, mais aussi des traitements contre le cancer (chimiothérapie) et du mal des transports.
La constipation
Sur la durée l’un des effets secondaires de la morphine sur une personne âgée se traduit par de nombreux troubles digestifs pouvant aller jusqu’à la constipation. A l’image du risque précédent, il est possible que le médecin prescrive un traitement sous forme de laxatifs en prévention dès l’apparition des premiers troubles. En complément, il sera recommandé au patient de consommer des fruits et des légumes, de boire en quantité suffisante (entre 1,5 et 2 litres au quotidien) et de faire un peu d’activité physique pour stimuler le transit.
Une somnolence
Il s’agit aussi d’un risque bien connu qui peut survenir en début de traitement ou lorsque la dose de morphine est revue à la hausse. Cet effet secondaire de la morphine sur une personne âgée est dû aux propriétés sédatives de l’opiacé combinée au manque de sommeil du patient, provoqué par la douleur. Il a tendance à s’estomper graduellement jusqu’à disparaître au bout de quelques jours de traitement. Si ce n’est pas le cas, il faut consulter son médecin traitant.
Une sécheresse buccale
Les patients sous morphine peuvent avoir la solution d’une bouche pâteuse ou sèche et de sécréter moins de salive. Il existe quelques solutions pour y remédier. Il suffit par exemple de boire fréquemment en petites quantités, de consommer du sorbet ou des fruits en mastiquant longuement pour favoriser la production de salive.
Des démangeaisons
Autre effet secondaire de la morphine sur une personne âgée, les démangeaisons ou prurit sont souvent liées au dosage. Par conséquent, le médecin pourra diminuer la dose en guise de traitement. Dans d’autres cas, une pommade à base de cortisone peut avoir un effet calmant.
Autres effets secondaires indésirables
La liste ci-dessus présente les principaux effets secondaires de la morphine observés chez une personne âgée. Mais, comme la prise de nombreux autres médicaments susceptibles d’être dangereux pour les seniors, la morphine possède d’autres risques plus rares tels que :
- Des difficultés respiratoires ;
- Des vertiges ;
- Une transpiration excessive ;
- Une agitation anormale (excitation, confusion…) ;
- Des troubles urinaires ;
- Des étourdissements ou des céphalées ;
- Une perte d’appétit.
Les préjugés sur la morphine
Au-delà des effets secondaires de la morphine sur la personne âgée, cette substance souffre de nombreux préjugés comme :
- La morphine provoque une dépendance : bien qu’elle soit considérée comme une drogue, son utilisation n’entraîne pas de risque de toxicomanie lorsqu’elle est fixée par le cadre thérapeutique maîtrisé par un professionnel de santé, le médecin en l’occurrence ;
- La morphine provoque le décès : les médecins de patients atteints d’un cancer ou en stade terminal d’une maladie y ont souvent recours pour soulager leurs douleurs. Ce n’est en aucun cas la morphine qui provoque le décès mais bien la maladie ;
- Plus on en prend plus elle perd de son efficacité : aucune étude n’a prouvé ce préjugé. Bien au contraire, la morphine est efficace dans le soulagement de la douleur à un instant T. Néanmoins, lorsque la douleur est mal évaluée et que la posologie n’est pas adaptée, la douleur peut alors devenir beaucoup plus intense. Auquel cas, il est nécessaire d’augmenter les doses d’opiacés pour réussir à mieux la maîtriser. Cela expose donc plus le patient âgé à l’apparition d’effets secondaires indésirables. D’ailleurs, selon le site Vidal, il existe des substances plus puissantes que la morphine comme les opioïdes à l’image du Fentanyl dont la prescription est très réglementée en France.
Sources :
Opiacés chez les personnes âgées : le surrisque de chute est-il significatif ? Quel impact sur la mortalité ? – Vidal.fr
Les antalgiques – Ameli.fr
Une assistance à tout moment de la vie grâce aux services de Filien ADMR
A travers notre guide, nous espérons avoir répondu à toutes vos questions sur les effets secondaires de la morphine chez la personne âgée et vous présentons en complément le service de téléassistance senior proposé par Filien ADMR. Votre proche est âgé ou en situation de handicap et vous seriez rassuré(e) de savoir qu’il peut recevoir de l’aide à n’importe quel moment du jour ou de la nuit ? C’est possible avec notre service qui se compose d’un boitier téléphonique connecté à un bip émetteur que votre proche porte en médaillon ou en bracelet. Lorsqu’un problème survient (chute, malaise ou agression), il presse sur le bouton de son bip pour recevoir de l’aide grâce au centre d’assistance de Filien ADMR, disponible 24h/24. Dès que l’appel est envoyé, un professionnel y répond et fait intervenir les secours adaptés !
Pour en savoir plus sur nos solutions de téléassistance et les aides financières associées, n’hésitez pas à contacter nos conseillers en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Contactez-nousLa morphine peut-elle provoquer le décès ?
La morphine est une substance souvent utilisée dans les soins palliatifs ou pour les patients en fin de vie. C’est pourquoi elle est apparentée au décès dans l’inconscient collectif. Or, ce n’est pas le cas car c’est bien la maladie qui provoque le décès. D’ailleurs, elle est aussi utilisée pour soulager la douleur pour bien d’autres pathologies comme une rage de dent ou encore pour anticiper les effets indésirables d’une opération chirurgicale.
Quels sont les inconvénients de la morphine ?
Comme de nombreux médicaments, l’utilisation de la morphine n’est pas sans risque. Parmi les effets indésirables les plus courants, on peut citer :
- Des nausées ou vomissements ;
- Une constipation ;
- Une somnolence ;
- Une sécheresse buccale ;
- Des démangeaisons.
Il existe des inconvénients qui se manifestent plus rarement comme des difficultés respiratoires, des maux de tête ou encore une perte d’appétit.