Chute dans les escaliers d’un senior : que faire et comment l’éviter ?

Chuter dans les escaliers : un danger à ne pas négliger pour les personnes âgées

Personne n’est à l’abri d’une mauvaise chute. Même s’il est possible de tomber au sol en marchant sur n’importe quelle surface plane, certains endroits sont particulièrement propices à ce type d’incident. À domicile, la cuisine, la salle de bain et les toilettes sont des pièces particulièrement dangereuses compte tenu de leur caractère glissant.

Mais s’il y a un endroit qui appelle à la plus grande vigilance, ce sont bien les escaliers. Surtout si on les emprunte avec les pieds mouillés (en cas de pluie par exemple). Compte tenu de leur caractère vertical, les escaliers augmentent considérablement les chances de s’y prendre les pieds et de tomber. Le danger est amplifié, car on risque alors de dévaler l’escalier à cause du poids du corps.

Escaliers droits, en colimaçon, avec et sans rampe… Tous les escaliers ne sont pas équivalents en termes de niveau de risque. Ils doivent néanmoins tous être considérés prudemment, surtout si on est âgé (et encore plus s’il n’y a pas de rampe).

Que l’on soit senior ou pas, chuter dans les escaliers, c’est exposer la totalité de son corps : blessure aux membres, traumatisme crânien, fractures (notamment la fracture du col du fémur).

Les conséquences d’une chute dans les escaliers d’un senior ne sont pas seulement physiques. Car un tel incident a également des répercussions sur la psychologie de la personne âgée :

• Appréhension à l’idée de monter des escaliers ;
• Manque de confiance en soi ;
• Perte d’autonomie ;
• Etc.

Une mauvaise chute dans les escaliers peut même engendrer un cercle vicieux. Elle provoque indéniablement une crainte de tomber à nouveau (voire du stress post-traumatique dans certains cas) et peut inciter le senior à diminuer ses activités physiques (par peur de renouveler la mauvaise expérience). Or, cela génère une fonte musculaire et un affaiblissement de la stabilité de la personne, qui devient ainsi plus exposée aux chutes de toutes sortes (on appelle cela le syndrome post chute).

Comment évaluer les risques d’un escalier ?

Compte tenu de ses répercussions sur la santé, il est essentiel de tout faire pour anticiper et prévenir (autant que possible) les risques de chute dans les escaliers. Prenez le temps d’évaluer le niveau de risque de l’escalier :

• Est-il doté de marches étroites ?
• Propose-t-il une main courante (une rampe) ?
• A-t-il des nez de marches adaptés (il s’agit des bords des marches, là où on pose généralement le pied) ?
• Est-il suffisamment éclairé (lumière naturelle ou artificielle) ?

Des escaliers bien éclairés, en bon état et équipés d’une main courante et de nez de marche antidérapants diminuent les probabilités de tomber. Bien sûr, le mieux est d’avoir un monte-escalier.

Pour aménager votre cage d’escalier et réduire les risques de chute, pensez à travailler sur la surface des marches : il est essentiel que les nez de marche soient antidérapants. Caoutchouc, métal ou encore peinture antidérapante peuvent faire toute la différence à ce niveau. Cela implique d’aménager le logement ou le bâtiment de la personne âgée.

Pour aller plus loin sur ce sujet, nous vous conseillons la lecture de notre article sur l’aménagement de l’habitat des seniors.

Que faire en cas de chute dans les escaliers d’un senior ?

Malgré toutes ces précautions, vous faites face à la chute d’un senior dans les escaliers ? Que ce soit dans votre appartement, chez quelqu’un d’autre, ou même dans la rue (escaliers de ville ou escalators), il vous faut agir. Car la personne âgée se trouve alors dans un état de grande détresse physique et psychologique.

Sans rentrer dans le détail des techniques pour relever une personne âgée, voici un résumé des actions à faire dans cette situation d’urgence :

• Évaluer l’état de santé du senior :
  • Est-il inconscient ?
  • Présente-t-il des blessures ?
  • Se plaint-il de fortes douleurs ?
• Évaluer les dangers présents dans l’escalier :
  • Y a-t-il une rampe et un éclairage suffisant ?
  • Pouvez-vous approcher la personne sans risque pour vous-même ?
  • Pensez-vous pouvoir relever la personne sans la mettre en danger ?
• Décider de relever la personne âgée (uniquement si vous avez répondu “non” aux 3 questions « Évaluer l’état de santé du senior”), en suivant le protocole suivant :
  • Lui parler et la rassurer.
  • La basculer doucement sur son ventre.
  • L’inviter à se mettre à 4 pattes.
  • L’aider à se relever sereinement, en s’appuyant sur la rampe d’escalier (vérifiez avant qu’elle soit suffisamment solide).

Si l’état de santé ou la situation (escaliers trop dangereux) implique d’appeler les secours, faites-le sans attendre. Puis, appliquez ces 5 réflexes d’urgence le temps qu’ils arrivent.

La téléassistance fait-elle la différence en cas de chute dans les escaliers d’un senior ?

En un mot : oui ! Car la téléassistance senior de l’ADMR permet d’être plus réactif lors d’une chute dans les escaliers. Elle prend la forme d’un bracelet ou d’un pendentif qui met la personne âgée en relation directe avec un conseiller professionnel. Si le senior tombe dans les escaliers, il lui suffit de presser un bouton d’appel pour pouvoir expliquer son problème au conseiller. Et cela même si la chute a lieu de nuit. Certaines solutions de téléassistance sont même équipées d’un détecteur automatique de chute.

Filien ADMR intervient directement sur la prévention des chutes dans l’escalier. Contactez nos conseillers pour en savoir plus !

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