Bientraitance des personnes âgées : nos conseils pour la promouvoir

Qu’est-ce que la bientraitance des personnes âgées ?

La bientraitance des personnes âgées passe avant tout par la reconnaissance des personnes âgées, par le respect de leurs droits et libertés, par l’écoute et le souci de leur bien-être.

D’après les recommandations de bonnes pratiques professionnelles publiées par l’Anesm (Agence nationale de l’évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux) en 2018, il existe 5 principes fondamentaux de la bientraitance :

• Répondre aux besoins et demandes des personnes âgées prises en charge, sans avoir recours à aucune forme de violence ;
• Respecter les droits, les choix et les refus du senior ;
• Valoriser les personnes âgées prises en charge, respecter son histoire et sa dignité ;
• Faire réfléchir les professionnels de santé quant à la maltraitance et mettre en place des actions afin d’améliorer la situation ;
• Améliorer le processus d’accompagnement impliquant tous les professionnels de santé et aidants.

La bientraitance des personnes âgées est avant tout un droit consigné dans la Loi d’Adaptation de la Société au Vieillissement (ASV) décrétée en 2015.

La bientraitance en établissement médicalisé

Dans les établissements médico-sociaux, le but de la bientraitance des personnes âgées est de veiller à ce que chaque senior soit pris en charge de manière individuelle et personnalisée. Les professionnels de santé doivent savoir s’adapter aux personnes âgées. Il est donc indispensable d’être à l’écoute des personnes, de comprendre leurs besoins et leurs attentes afin de les accompagner au mieux et favoriser l’autonomie des personnes fragilisées.

Ainsi un projet de vie individualisé et un projet de soins sont mis en place pour le résident. Le personnel soignant ainsi que le reste des professionnels discutent ensemble et échangent tout au long du séjour du résident afin que la prise en charge soit faite d’une manière optimale.

La bientraitance des personnes âgées impose certaines conditions comme un comportement et des attitudes toujours respectueux de la personne. En somme, la bientraitance exige des soignants, et autres personnels, un professionnalisme à toute épreuve. Pour les professionnels souhaitant travailler en EHPAD ou autres structures médicalisées, de nombreuses formations à la bientraitance et à la prévention de la maltraitance sont intégrées aux programmes d’étude et de formation continue. Ces formations au travail contribuent à :

• Apprendre à reconnaître les situations à risque ;
• Prévenir la maltraitance ;
• Mieux comprendre le concept de bientraitance ;
• Connaitre la meilleure façon de respecter l’intimité des résidents ;
• Connaître les techniques d’accompagnement comme l’humanitude.

L’humanitude est une philosophie du soin qui cherche à sensibiliser le personnel soignant au respect des résidents. L’humanitude privilégie le lien entre le soignant et la personne âgée grâce à près de 150 techniques de soin innovantes qui tiennent compte des particularités humaines de la personne soignée.

Un soutien psychologique est également à disposition pour les professionnels de santé travaillant en établissement de manière à prévenir les situations de crises pouvant entraîner de la maltraitance ou une atteinte à la bientraitance. En EHPAD, le psychologue a un rôle essentiel aussi bien pour les résidents que le personnel soignant dans la gestion des crises.

Un certain nombre d’évaluations et de contrôles sont mis en place au sein des établissements dans le cadre de la démarche qualité afin de garantir la bientraitance des personnes âgées. En effet, les Agences Régionales de la Santé (ARS) effectuent des contrôles imprévus dans les maisons de retraite et dans les services de soins à la personne pour s’assurer de la mise en œuvre des démarches de bientraitance notamment sur les normes de sécurité et de confort, l’organisation, la gestion, le fonctionnement des structures et les conditions de travail du personnel.

De plus, les EHPAD doivent effectuer tous les 5 ans une auto-évaluation de leurs pratiques, dont les résultats sont remis aux ARS, Conseils départementaux et à l’ANESM. Cette évaluation permet aux dirigeants des établissements d’améliorer la prise en charge des résidents. 2 représentants des résidents, 1 représentant des familles, 1 représentant du personnel soignant et 1 représentant de l’organisme gestionnaire de l’EHPAD se concertent également avec le Conseil de la vie sociale (CVS) afin de s’assurer de la bonne mise en œuvre des pratiques de bientraitance des personnes âgées dans les établissements médico-sociaux.

Toutes ces mesures positives peuvent être présentées à la personne âgée qui refuse la maison de retraite.

Quelques conseils pour garantir la bientraitance

Dans le cadre de la bientraitance envers les personnes âgées, il convient de respecter quelques règles essentielles :

Prendre le temps de discuter avec la personne âgée et l’écouter

Échanger avec la personne âgée lui permet de se sentir appréciée et en confiance. Elle a ainsi tendance à se confier plus facilement avec un aidant à l’écoute.

Participer ensemble à des activités

Les jeux et activités sont indispensables pour maintenir le lien social. D’ailleurs les activités familiales sont très bénéfiques puisqu’elles permettent de favoriser le lien intergénérationnel (par exemple entre grands-parents et petits-enfants).

Ne pas infantiliser la personne âgée

En tant que personnel soignant, il est primordial de ne pas être trop familier avec le senior. Les petits surnoms sont réservés aux personnes proches et à la famille afin de ne pas heurter la dignité de la personne âgée.

Accepter le senior comme il est

Il faut accepter la personne âgée comme elle est en prenant en compte son caractère, ses difficultés et son état de santé afin de ne pas la brusquer. Il est indispensable de ne pas lui faire changer ses habitudes. La patience, le calme et la pédagogie sont très importants.

Il est nécessaire de toujours rester vigilant car, parfois, la limite entre la bientraitance des personnes âgées et la maltraitance est très fine.

La maltraitance, qu’est-ce que c’est ?

Par manque de temps, de formation ou de moyen, le personnel soignant et les aidants peuvent dériver vers une forme de maltraitance envers des personnes âgées fragilisées. Il se peut même que la personne âgée se sente infantilisée et oppressée, alors que le personnel soignant ou les aidants à domicile se montraient juste trop généreux et attentionnés. Malheureusement, il s’agit d’une forme de maltraitance. La bientraitance des personnes âgées et la maltraitance sont donc étroitement liées.

Il est important de prendre en compte les différences de chaque senior et de s’adapter à eux afin d’avoir le meilleur comportement possible. Il faut trouver le juste milieu et ne pas heurter la personne âgée.

Chez les personnes âgées, la maltraitance peut prendre plusieurs formes :

• Physique ;
• Psychologique ;
• Médicamenteuse ;
• Négligence ;
• Violation des libertés et des droits ;
• Financière.

La maltraitance ordinaire découle souvent de l’automatisation et de la normalisation des différents gestes d’accompagnement et de soins.

Elle peut être un défaut organisationnel ou individuel et peut résulter :

• D’une inadaptation des comportements du personnel de santé. Si le professionnel ou l’aidant ne sont pas suffisamment à l’écoute des besoins du senior, ne respectent pas sa dignité ou ignorent la personne âgée pendant les soins en lui montrant peu d’intérêt, ce sont des signes de maltraitance psychologique.
• D’une mauvaise organisation du service d’aide à la personne ou de l’établissement. Des absences de personnel ou des problèmes de plannings peuvent entraîner des indisponibilités de personnel et rendre inadéquat le rythme des soins à prodiguer (gestes de la vie courante comme la toilette, les repas ou simplement l’écoute).

D’ailleurs, afin de sensibiliser le grand public et les professionnels de santé, une journée mondiale de lutte contre la maltraitance des personnes âgées a été créée.

La téléassistance, une écoute 24h/24 et 7j/7

Dans le cadre du maintien à domicile et pour la sécurité des personnes âgées, il est primordial d’installer une téléassistance senior. L’écoute est le point fort de cette solution ! Il s’agit d’un service à la personne disponible 24h/24 et 7j/7 !

Le principe est simple : Le senior porte sur lui un dispositif autour du cou ou au poignet. Un problème survient ? Il déclenche un appel en appuyant sur son bip. Là, un opérateur du centre d’écoute Filien ADMR répond immédiatement à son alerte. Il prend le temps d’échanger avec la personne âgée et fait intervenir si besoin, un aidant et/ou les services de secours.

Si la personne à protéger est sujette aux chutes, il est nécessaire d’installer un détecteur de chute. Il s’agit d’un bracelet qui repère les chutes lourdes suivies d’un état d’inconscience. Une alerte automatique est alors envoyée au centre d’écoute. Il est possible également de lancer une alerte manuellement en appuyant sur le bouton.

Si la personne est vulnérable, fragile et sujette et en pertes de repères, il est indispensable d’opter pour des solutions de domotique afin de rassurer les proches et les aidants.

La téléassistance Filien et son centre d’écoute certifié NF Service, c’est 99% d’abonnés satisfaits ! La personne âgée peut aussi bénéficier du crédit d’impôt de 50% et de possibles aides via son Conseil départemental dans le cadre de l’APA et/ou des aides de sa caisse de retraite.

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